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La grande huile sur toile de l’Assomption restaurée a repris sa place, sur le mur nord du chœur de la Collégiale Notre-Dame. A (re)découvrir sur place !

Les travaux sur le clôt et le couvert du chevet de Notre-Dame, suivis par le Service bâtiments de la Ville, a permis le retour de cette toile une fois les désordres liés aux infiltrations écartés.

En mauvais état, le tableau inscrit au titre objet en 1983, déjà objet de restaurations anciennes, attendait en effet depuis plusieurs années dans la sacristie de la collégiale.

D’un auteur inconnu, il était traditionnellement attribué à la première moitié du 19ème siècle.

Le Conseil Départemental de Seine-et-Marne a accompagné scientifiquement et financièrement sa restauration, avant son retour, orchestré par les restaurateurs aidés du service Infrastructures de la Ville, en janvier 2021.

Un travail d’équipe minutieux

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Les ateliers d’Emmanuel Joyerot et Quentin Arguillère, établis en région parisienne, ont réalisé les interventions sur le châssis et la toile pour le premier, et sur la couche picturale de l’œuvre pour le second.

Le nettoyage du cadre, resté à Melun, a été confié à la restauratrice du Service municipal de l’archéologie.

La forme particulière de la toile, avec des coins supérieurs arrondis, et celle du cadre, plus récent, rectangulaire, avaient nécessité la pose d’écoinçons, que les menuisiers de la Ville ont reproduits, avant que le restaurateur de la couche picturale ne les teinte.

Le châssis, piqué par les insectes xylophages, vermoulu et présentant des lacunes, a été nettoyé, traité et restauré.

Les déchirures de la toile ont été comblées par des incrustations textiles, et ses déformations ont été rectifiées sur table chauffante à basse pression.

Sur la couche picturale, il a été procédé à un décrassage, à l’allègement des vernis, au dégagement des repeints des restaurations précédentes, au remplacement des mastics, à des réintégrations picturales, et à la pose d’un vernis final.

La peinture présentait d’importantes zones de chanci, causé par l’humidité, qui formait un voile blanchâtre dissimulant les motifs. L’intervention a notamment révélé des bleus et roses lumineux, permettant de faire remonter son attribution à la 2de moitié du 18ème siècle.

Retrouvez en vidéo les principales étapes du long travail de restauration du support de l’œuvre (châssis et toile) et de la peinture


LE SAVIEZ-VOUS ?

Le thème de l’assomption de la Vierge sous sa forme corporelle, avec Marie sortie de la voûte de son tombeau portée par huit anges, les mains tendues vers le ciel d’où sort la main de Dieu, est décliné depuis le 14ème siècle.

La collégiale est ouverte par la paroisse toute l’année pendant 2 h au moment des offices les mardis, jeudi, samedi et dimanche, et, de début juin à fin septembre, par l’association Anoda le samedi et le dimanche à partir de 15 h.